samedi, avril 20, 2024
 

La vitamine K dévoile ses secrets

Nul n’ignore que la vitamine K, découverte en 1920 par le biochimiste danois Carl Peter Henrich Dam, intervient dans la coagulation sanguine. D’ailleurs, l’utilisation de la lettre K vient du mot allemand désignant la coagulation (Koagulation). Près de 60 ans se sont déroulés sans qu’on s’intéresse davantage à la molécule de la coagulation: on croyait tout savoir à son sujet! Mais cette vitamine nous a réservé au fil des ans de multiples surprises. On sait à présent qu’elle intervient également dans le métabolisme des os, dans le maintien de l’élasticité des vaisseaux et dans d’autres processus. 

Utilisons le pluriel!

Il existe plusieurs vitamines K:

  • La vitamine K1 ou phylloquinone est uniquement synthétisée par les plantes. Les aliments les plus riches sont les légumes à feuilles (épinard, salade verte), les choux, les algues, les huiles de soja et de colza. Son rôle principal est celui joué dans la coagulation.
  • La vitamine K2, ou ménaquinone, est fabriquée en petite quantité par les bactéries intestinales, à partir des végétaux du bol alimentaire. Elle est également fournie par le foie d’animaux, la choucroute et les produits laitiers fermentés (notamment les fromages), ainsi par que le natto, un aliment traditionnel japonais à base de soja fermenté. D’un point de vue chimique, elle contient une chaîne latérale terpénoïde de longueur variable (les variantes connues vont jusqu’à MK-13). La vitamine K la plus efficace et la plus utilisée est la vitamine K2 (MK-7) possédant 7 chaînes latérales. 
  • La vitamine K3 ou ménadione, est une forme synthétique de la vitamine K convertie dans l’organisme en forme active. Elle possède une action plus puissante que les deux précédentes, mais elle n’est plus guère utilisée en raison d’importants effets secondaires (vomissements, anémie, asthénie, vertiges, etc.).

Des multiples propriétés

La vitamine K2 est impliquée dans le métabolisme osseux et cardiovasculaire, ainsi que dans la croissance, la prolifération, la migration et la survie des cellules.

Elle facilite l’action de l’ostéocalcine, une protéine impliquée dans la calcification osseuse. Elle peut influencer favorablement les processus ostéoporotiques, c’est-à-dire améliorer la densité osseuse et diminuer la fréquence des fractures.

Selon les études cliniques, la vitamine K2 est la plus efficace, au dosage de 180 mcg par jour, à ingérer avec de la matière grasse en raison de sa liposolubilité.

Même à doses très élevés (4000 mcg par jour), la vitamine K2 n’est pas toxique. En revanche, la prise concomitante de médicaments anticoagulants à base de coumarine nécessite un strict suivi médical. 

Parmi les causes possibles de carence, citons l’alcool, les médicaments qui altèrent la flore intestinale, tels que notamment les antibiotiques, ainsi que les troubles du foie ou de la vésicule biliaire diminuant l’assimilation de la vitamine.

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