vendredi, avril 19, 2024
 

La spagyrie, naturelle et ancestrale, une autre façon de se soigner

Faut-il opposer progrès et tradition, modernes et anciens? C’est un débat vieux comme le monde et notamment en matière de santé. L’information est partout et l’on peut considérer que le patient n’a jamais eu autant de possibilités de soins qu’aujourd’hui. La technologie s’est emparée de la médecine et c’est très bien, mais on doit pouvoir y associer certaines thérapies complémentaires  dans des indications précises: c’est notamment le cas de la spagyrie.

Spagyrie et alchimie, du mythe à la réalité

Au Moyen-Âge, les deux termes étaient souvent confondus, amalgamés. Paracelse, médecin-chirurgien du 16e siècle, considérait que la spagyrie était la partie de l’alchimie qui permettait de produire des remèdes.

Cette thérapeutique, sans doute un peu mystérieuse à cette époque, s’intéresse aujourd’hui de manière très concrète au traitement de la cause des maladies et pas seulement aux symptômes. Le rétablissement naturel qu’elle propose, stimule en fait le potentiel d’autoguérison de chaque individu, en agissant sur le corps, l’âme et l’esprit.

Les plantes au centre du dispositif

La spagyrie envisage la plante comme une source d’actifs multiples, mais également comme un potentiel curatif énergétique. Les essences spagyriques rassemblent des substances organiques et minérales, produites par des traitements successifs de la plante (fermentation, distillation, calcination). Les différents composants obtenus séparément,  teintures, huiles essentielles et oligo-éléments, sont ensuite réunis; la spagyrie vient en effet du grec «spao» (séparer) et «ageiro» (réunir).

Des procédés complexes

Une plante peut subir des extractions alcooliques à des titres graduels adaptés aux différentes parties de la plante fraîche (racine, feuille, plante entière fleurie, etc.). Ce faisant, on optimise la quantité de principes actifs présents dans le produit final.

La calcination permet de concentrer la matière minérale qui apportera les multiples oligo-éléments impliqués dans de nombreux mécanismes enzymatiques.

Enfin la distillation, en entraînant la partie volatile des plantes aromatiques, aboutit à la production des huiles essentielles, constituant des actifs très concentrés dont les profils moléculaires permettent de dégager des indications précises, notamment anti-infectieuses. À titre d’exemple, le giroflier, le thym à thymol, ou encore la sarriette des montagnes contiennent des composants phénoliques puissamment antibactériens. 

Les mélanges complexes ensuite réalisés à partir des huiles essentielles, minéraux et  teintures mères de plantes fraîches visent à rétablir l’équilibre naturel du corps.

Les essences spagyriques peuvent également contenir des dilutions homéopathiques et/ou gemmothérapiques (remèdes préparés à partir de bourgeons de plante) selon les indications, ceci dans des formes galéniques qui vont de la pastille aux sprays nasals en passant par les gouttes buvables. 

La spagyrie peut être employée en monothérapie ou en accompagnement de traitements plus conventionnels.

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